Carnet de voyage : Vélomaritime J1
Ca y est, le jour J est arrivé, je pars pour un itinéraire de 8 jours sur la vélomaritime! Venez, je vous prends dans ma valise (ou dans ma remorque ?), je vous emmène jour après jour au long de mon voyage à vélo en Bretagne Nord !


Un matos de compet’
Après un rodage de matériel impeccable dans la matinée (merci Damien de l’agence de voyage locale Kaouann!), je suis prête à partir pour cet itinéraire de 8 jours sur la vélomaritime. J’ai opté pour un vélo à assistance électrique, un peu à contre cœur au début mais finalement étant donné le poids de ma p’tite valise pour la semaine et du dénivelé qui m’attend… Sans regrets ! Le modèle de mon vélo est le Vitality Estival de chez Arcade, ce sont ceux que l’on propose à la location sur nos séjours à vélo car ils sont stables, manœuvrables, suspendus, confortables… En bref parfaitement adaptés aux longs trajets. Je vais également voyager avec une remorque pour tracter mes bagages ; choix personnel, mais en général, nous gérons le transport des bagages en véhicules privatifs pour nos clients en itinérance, que ce soit à pied ou à vélo. Et côté tenue… Le coupe-vent est de sortie, le poncho et le pantalon k-way dans les sacoches au cas où ! Pour voyager en Bretagne à pied ou à vélo mieux vaut être prudent…

véloroutes, bois, champs… et soleil !
Mon périple commence donc à l’agence Kaouann, créateurs d’aventure à pied et à vélo en Bretagne, sur le port de Dinan. J’emprunte dans un premier temps le chemin de halage qui longe la Rance, puis la voie verte en direction de Dinard. Il s’agit d’une ancienne voie ferrée transformée en voie verte, un paradis pour les cyclistes, piétons et cavaliers. On alterne entre champs et bois, c’est calme et paisible. A Tréméreuc, les véloroutes se croisent et l’on peut passer à la Vélomaritime. L’itinéraire de 8 jours sur la vélomaritime est très bien balisé et nous permet de découvrir les petites routes et les chemins de Saint-Cast le Guildo notamment. Le port de Saint-Cast est célèbre pour accueillir plusieurs fois par an des compétitions de voile de haut niveau, tandis que les gourmets s’en souviendront pour ses élevages de moules de bouchot et d’huîtres, dégustables en direct des producteurs après une visite commentée de leurs exploitations !

accueil chaleureux à l’hôtel de matignon
En fin d’après-midi, après 40 kilomètres de pédalage et pas une seule goutte de pluie, me voilà arrivée à Matignon ! Mon hôtel pour la nuit est l’hôtel de Matignon, situé au pied de la Vélomaritime, même pas besoin de le chercher ! Un accueil très convivial m’a été réservé par les propriétaires, qui m’ont permis de stationner mon vélo ainsi que ma remorque au garage, sécurisé, pour la nuit, avant de me faire visiter l’établissement : accueil, jardin extérieur privé, jacuzzi, ma chambre en rez-de-jardin avec lit double et douche. La chambre est très lumineuse, fraîchement rénovée, la décoration épurée et agréable. Je vais bien dormir !

Carnet de voyage : Vélomaritime J2

Deuxième journée de mon itinéraire de 8 jours sur la vélomaritime! Aujourd’hui j’ai parcouru plus de 45km à vélo entre Matignon et Erquy. L’étape « officielle » sur la Vélomaritime n’en fait pourtant que 29 me direz-vous… Mais comme je suis curieuse, que le temps était splendide et que j’ai de l’énergie à revendre, je suis allée explorer ma belle Bretagne et notamment à la découverte de deux de ses caps les plus célèbres !

Ma journée a commencé par une petite grasse mat’ et un copieux petit déjeuner servi à table, à l’hôtel de Matignon. Le petit déjeuner est de type continental avec possibilité d’ajouter du salé : parfait pour la journée de voyage à vélo qui m’attend !
l’itinérance à vélo, long fleuve tranquille ?
Petite frayeur au moment de quitter l’hôtel car je me suis rendu compte que l’une des roues de ma remorque était tordue. Bien tordue ! Je suis allée demander conseil au réparateur de vélos de Matignon, qui a eu l’air très surpris qu’une petite personne telle que moi puisse tordre un axe aussi rigide. Appelez moi Destructor ! Plus sérieusement, pas de panique, la roue tourne parfaitement et la remorque reste solide et fiable, je vais donc pouvoir continuer mon périple (et faire plus attention à ma conduite, oups oups) !

Les paysages d’aujourd’hui m’ont bluffée ! Il faut dire que le temps était de la partie. 50 nuances de bleu dans le ciel costarmoricain, qui a dit qu’il pleuvait tout le temps en Bretagne ?
moment magique au cap fréhel
Moi qui suis originaire du nord-Finistère, il me tardait de découvrir les caps Fréhel et d’Erquy : c’est maintenant chose faite ! Avec une petite préférence pour le premier, même si les deux offrent des panoramas à 360 à couper le souffle. Et le vélo a une réelle valeur ajoutée dans la découverte de ces sites exceptionnels : quel bonheur de se laisser porter par le léger faux plat descendant, sur la piste cyclable aménagée, et de longer la côte cheveux au vent, pris par la vitesse ! Une mouette a plané non loin de moi l’espace de quelques secondes, j’avais l’impression de voler auprès d’elle. Magique !


Je suis également allée jusqu’au Fort La Latte, espérant pouvoir le visiter, mais il n’est pas encore accessible au public. Une bonne excuse pour revenir !
vélo oui, mais rando aussi
Je suis arrivée à Erquy en milieu d’après-midi, où j’ai déposé mon vélo et ma remorque chez Florence, aux gîtes et chambres d’hôtes « Les Bruyères », afin de pouvoir continuer mon exploration à pied. Non seulement ça permet de s’étirer les gambettes, mais c’est aussi un moyen que j’adore pour dénicher les trésors de chaque endroit. Vélo et randonnée se complètent ainsi à merveille : l’un pour parcourir mes longues étapes de manière douce mais rapide, et l’autre pour apprécier chaque recoin, chaque ruelle de grès rose, chaque rocher sur lequel crapahuter. Et le cap d’Erquy est l’endroit idéal pour cela ! Espace naturel protégé et futur Grand Site de France (ainsi que le Cap Fréhel visité ce matin), son accès est interdit aux véhicules motorisés… ce qui permet de ne que mieux l’apprécier.


Après un petit tour au centre-ville et au port (saviez-vous que le port de pêche de Erquy est l’un des trois ports coquilliers des Côtes d’Armor, et le quatrième en France en terme de valeur des produits échangés ?), ma journée s’achève par ma rencontre avec Florence, qui était absente cet après-midi – mais qui avait eu la gentillesse de me laisser accéder à ma chambre et au local à vélo toutefois. Très accueillante et chaleureuse, on se sent immédiatement à la maison chez elle : un immense jardin, un petit salon avec télé à disposition, des chambres spacieuses… Je sens qu’après un dîner et une bonne douche, mes 58 kilomètres d’itinérance rando vélo et moi n’allons pas faire long feu !
laissez-vous tenter par la vélomaritime en bretagne pour cet été…
Ah et dernière chose, envie de partir à votre tour sur cette superbe Vélomaritime ? Contactez nous pour une proposition sur-mesure adaptée à vos envies

Carnet de voyage : Vélomaritime J3

Vous l’attendiez impatiemment, voici mon carnet de voyage jour 3 ! Toujours sur mon itinéraire de 8 jours sur la vélomaritime je poursuis ma découverte de la Bretagne Nord par la côte, entre Erquy et Saint-Brieuc pour aujourd’hui.
véloroutes… décoiffantes !
Après un petit déjeuner servi en salle – vive le déconfinement progressif ! – chez Florence à Erquy – composé de pain, beurre, confiture et yaourt maison – je remonte en selle, direction Saint-Brieuc. L’étape du jour m’a étonnée de par son type de chemins : en majorité des chemins de terre et de gravillons au milieu de champs. Ah, ça a secoué dans la remorque ! Cela contraste bien avec les routes touristiques empruntées hier aux abords des Caps de la Côte d’Emeraude.

Au cours de la matinée, je me suis arrêtée à Pléneuf-Val-André pour flâner un peu dans le joli centre-ville. A Pléneuf, c’est trois quartiers trois ambiances : le bourg avec les commerces, le Val-André qui est en fait la station balnéaire avec aussi des boutiques et restaurants, mais surtout son immense plage et ses équipements de loisirs, et enfin Dahouët, l’ancien port morutier devenu port de plaisance.
Autre lieu de passage marquant, de par son originalité cette fois : le viaduc des ponts-neufs, à Hillion. Il a été construit en 1913 pour y faire passer des trains, mais aujourd’hui seuls les piétons et les cyclistes peuvent le traverser, à condition de ne pas avoir le vertige face aux 27 mètres de hauteur !

Saint-Brieuc, la cité séduisante
Je suis arrivée à Saint-Brieuc en milieu d’après-midi et ai pu déposer immédiatement « ma bécane », comme s’en est amusé le gérant de l’hôtel de Clisson, dans un box sécurisé situé en face de l’hôtel. C’est vraiment super pratique ! Il y a également un grand jardin derrière l’hôtel qui permet aux voyageurs, et notamment les sportifs, de se détendre en soirée dans un petit coin tranquille tout en étant en plein centre-ville. Damien et moi étions venus à la rencontre des nouveaux propriétaires de l’hôtel au cours de l’hiver, c’était donc un plaisir de les revoir. L’accueil est particulièrement chaleureux et ma chambre me plaît beaucoup : elle est spacieuse et lumineuse, le lit a l’air très confortable, la salle de bains est agréable.

La météo étant toujours de mon côté, j’ai passé la fin de ma journée dehors, à me balader entre le vieux centre-ville historique de Saint-Brieuc, les anciennes halles, les ruelles pavées et les maisons à colombages, le petit port du Légué… Et les terrasses prises d’assaut, je me suis rabattue sur une délicieuse crème glacée pour le goûter ! De quoi me requinquer après cette autre journée de voyage à vélo. Décidemment… Je ne vais plus avoir envie de rentrer travailler !

Carnet de voyage : Vélomaritime J4

Quatrième journée de mon itinéraire de 8 jours sur la vélomaritime, et quelle journée ! Sans aucun doute la plus riche en émotions depuis mon départ…
Je me suis réveillée re-po-sée après une excellente nuit à l’hôtel de Clisson à Saint-Brieuc. Au petit déjeuner, délicieux et très copieux, j’ai bien bavardé avec le gérant de l’hôtel, un bon moment dont je me souviendrai. Et j’ai eu raison de prendre des forces, parce que je ne le savais pas encore mais la journée allait s’enchaîner sur les chapeaux de roue (de vélo) !

« Vivre, c’est se réveiller la nuit
La matinée m’a mise à rude épreuve. Moi qui ne suis pas patiente (du tout), je me suis perdue à plusieurs reprises… Ce qui n’a fait que m’énerver davantage. Faut croire que je ne m’étais pas réveillée de ma super nuit ? En tous cas le fait de me perdre, de ne pas retrouver l’itinéraire malgré mes douze applis GPS ouvertes en simultané (mon (non) sens de l’orientation est légendaire, ceux qui me connaissent savent…), d’être stressée par la circulation routière et le bruit de la ville, et d’avoir des rafales de vent à 80km/h en face, PUREE. Maaais je suis convaincue que dans ma vie on peut décider de voir les bons côtés des choses en toute situation donc je me suis dit qu’il ne pleuvait pas, c’est déjà ça ; que j’ai beaucoup de chance de pouvoir faire ce voyage et encore plus dans le cadre de mon boulot, eh oui ; et puis j’ai retrouvé mon chemin aussi et à partir de là je dois dire que ça allait beaucoup mieux ahah !

A midi, j’ai retrouvé Damien de l’agence de voyage locale Kaouann pour un déjeuner à Binic. Il était en reconnaissance, lui aussi, auprès d’hébergements spécialisés dans l’accueil des cyclistes et randonneurs notamment. Quel plaisir de bavarder ensemble autour d’un bon plat en terrasse ! Nous avons échangé sur le déroulé de mon itinéraire de 8 jours sur la vélomaritime et sur d’autres dossiers de voyages en cours à Kaouann. Ca ne chaume pas à Dinan !

dans l’impatience du jour à venir
Cet après-midi, je suis passée par Binic donc, puis Saint-Quay Portrieux. L’eau glas, comme on dit en Bretagne, contrastait magnifiquement avec les nuances de gris du ciel. Quel spectacle !
Mon périple à vélo s’est arrêté à Plouha, où j’ai déposé ma monture aux chambres d’hôtes Primavel, chez Annie et Marina. La maison se trouve à deux pas du tracé de la Vélomaritime, en pleine campagne, le spot idéal ! Elles n’ont que deux chambres mais celles-ci sont très grandes et superbement décorées. La quasi-totalité des meubles sont de la récup’, rénovés avec beaucoup de goût. Les salles de bains sont également très belles, immenses et lumineuses.

Grande amatrice de randonnée, j’ai donc pris la direction du GR34 pour découvrir les célèbres falaises de Plouha de plus près. Et quel spectacle ! Je ne m’attendais pas du tout à cette succession de panoramas à couper le souffle, ni à tomber sur des lieux chargés d’histoire comme la plage Bonaparte ou le circuit Shelburn (il existe des livres et un film sur ce réseau, à découvrir absolument !). Fouler l’escarpé sentier des douaniers le ciel chargé et mon lot d’émotions de la journée accumulé m’a bouleversée. Je me sens vraiment pleine de gratitude en cette fin de journée : reconnaissante d’être en bonne santé et d’avoir un corps qui me permette de faire d’aussi beaux voyages à vélo, de randonnées abruptes. Reconnaissante d’habiter ici, en Bretagne. Reconnaissante d’avoir l’opportunité d’effectuer ce séjour itinérant. Reconnaissante d’être épanouie dans mon travail et entourée de personnes bienveillantes pour m’épauler. Et puis reconnaissante parce que la journée se termine bien mieux qu’elle n’a démarré 😉

c’est avoir des insomnies de joie »
Le dernier petit bonheur du jour m’attendait de retour aux chambres d’hôtes. Annie, qui m’avait d’ores et déjà adorablement accueillie, m’a proposé de dîner avec elle. Au menu, du frais, du bio, du fait-maison. Un régal ! Nous avons longuement discuté et je ressors grandie de cette rencontre… Décidément, sacrée journée.
PS : les titres de ce 4ème jour sont une citation de Paul-Emile Victor qui me parle énormément. Je m’émerveille de tout. Voilà, vous savez tout !
Carnet de voyage : Vélomaritime J5

Je vous retrouve pour vous partager ma cinquième journée de voyage de mon itinéraire de 8 jours sur la vélomaritime ! L’étape du jour qui devait initialement faire 45 kilomètres en a finalement fait 71 ; je peux vous assurer que je vous écris ces lignes de mon lit, bien KO !
a fond les ballons sur la corniche
J’ai très bien dormi chez Annie et Marina, à Primavel. L’odeur du café fraîchement moulu m’a réveillée, quelle douce sensation. Au petit déjeuner, ribambelle de pains spéciaux bios, yaourt de brebis, salade de fruits frais et far breton maison. Miam !

Le vent soufflait toujours (très) très fort aujourd’hui, et comme il vient d’où je vais, à savoir l’Ouest, le périple est… sportif ! Au départ de Plouha, l’itinéraire de la Vélomaritime rejoint rapidement la route de la corniche qui borde les falaises, c’est si satisfaisant de rouler à fond dans les descentes, de prendre de l’élan pour remonter, et de découvrir à chaque virage une pointe offrant un panorama plus beau que le précédent ! J’ai fait quelques détours (volontaires, eux, vous comprendrez ce que je veux dire plus bas…) jusqu’à la pointe de Minard, l’abbaye de Beaufort ou encore la pointe de l’Arcouest après Paimpol, d’où partent les vedettes pour Bréhat.

Pas le temps pour moi d’aller à la jolie « île aux fleurs », comme elle est surnommée, cette fois-ci. Mais la plupart des voyages que nous organisons chez Kaouann y font étape, car elle vaut le coup d’œil !
pause détente au port de paimpol
Je me suis arrêtée pour déjeuner à Paimpol, sur le port. J’adore l’ambiance qui y règne : plein de petits restos aux terrasses bondées, le cliquetis des voiles et des mats des bateaux en fond sonore, les touristes et les passants flâneurs déambulant… L’atmosphère invite à prendre son temps !

explosion du compteur
Autour de Paimpol et au cours de mes petites boucles de vélo additionnelles en direction des différents points d’intérêt, attention vous vous en doutez… JE ME SUIS PERDUE ! Enfin, pas complètement perdue. Mais j’ai bien tourné en rond parfois disons, de manière à comptabiliser 71km à mon compteur ce soir ! Pas faute de balisage cela dit, juste mon sens de l’orientation archi nul lorsque me prend l’envie de sortir des sentiers battus. Oups… Sur la fin, l’assistance électrique m’a bien sauvée je dois le reconnaître. Entre le vent et mes genoux qui commencent à tirer, il était temps que j’arrive à Tréguier !

J’ai cependant tout de suite repris du poil de la bête en arrivant au Kastell Dinec’h*** : j’attendais ma rencontre avec Dominique et son épouse Laurence avec grande hâte. En effet, amis de Damien, ils m’avaient d’ores et déjà invitée à venir loger à l’hôtel avant que je n’envisage ce séjour itinérant en Bretagne. Dominique m’a ainsi offert (!) la nuitée en chambre supérieure : rénovée depuis peu, salle de bains très chic, grand lit, vue sur le jardin, télévision et même le peignoir ! Comme il l’a si bien souligné, « reçue comme une vraie princesse ». Un grand merci à lui, encore une fois, pour sa générosité. L’hôtel compte 15 autres chambres, un grand jardin avec terrasse pour se prélasser en été, un petit déjeuner sous forme de buffet à volonté, et même une piscine. L’ensemble dans un cadre idyllique, en campagne mais proche du centre-ville, à mi-chemin entre Paimpol et Lannion. Un véritable coup de cœur pour l’endroit, comme pour les hôtes !
Le kastell dinec’h, petit paradis
J’envisageais, ce matin, d’aller jusqu’au gouffre de Plougrescrant ou me balader dans Tréguier, mais étant donné les ondées qui tombent ici et mes genoux un peu cabossés, je vais profiter de ma jolie chambre pour me reposer et repartir du bon pied demain matin… Faut encore que j’assure pendant trois jours après ça !

Carnet de voyage : Vélomaritime J6

Bonjour à tous ! Au programme de ma sixième (déjà!) journée de voyage de mon itinéraire de 8 jours sur la vélomaritime, une étape entre Tréguier et Trébeurden. J’étais de super bonne humeur aujourd’hui, et même la bonne grosse douche froide de ce matin n’a pas eu raison de ma gaieté !
J’ai vraiment très bien dormi au Kastell Dinec’h, je m’y sentais comme à la maison ! Dominique est monté m’apporter mes plateaux (oui, vous avez bien lu le pluriel) de petit déjeuner dans ma chambre ; d’habitude c’est buffet à volonté mais là, Covid oblige, il m’avait fait « commander » ce que je voulais hier soir. Ah je me suis faite plaisir : différentes sortes de pain, de charcuteries, de pâtes à tartiner, des fruits frais, des yaourts, des viennoiseries, des crêpes, et de délicieuses briochettes maison. Il n’en resta pas une miette. Je roule ! (c’est le cas de le dire)

En quittant Tréguier, j’ai eu l’occasion de bavarder avec des clients, partis la semaine dernière, et revenus passer une nuit au Kastell Dinec’h. Ca fait plaisir de pouvoir échanger en face à face, c’est l’un des avantages à choisir une petite agence de voyages comme Kaouann pour organiser son séjour vélo ou randonnée en Bretagne. Eh oui, nous sommes de vraies personnes, pas juste derrière nos ordis 😉
J’ai aussi vu une toute autre personne, qui se reconnaîtra en me lisant, et dont le passage m’a mis du baume au cœur. Parée à repartir avec tout ça !
Inauguration du poncho vélo !
En dépit de la météo bien menaçante et des premières gouttes éparses qui commençaient à tomber par-ci par-là le long de mon itinéraire de 8 jours sur la vélomaritime, j’ai absolument voulu commencer mon étape par pousser la pédale jusqu’au gouffre de Plougrescrant, que je n’avais donc pas vu hier. Et quand j’ai quelque chose en tête… Une vraie tête de mule, Bretonne oblige ! Bon, du coup, niveau douche froide, ça n’a pas loupé : il a dû pleuvoir à grosses gouttes pendant bien une heure. Il y a un jour un optimiste qui a dit : « il n’y a pas de mauvais temps, seulement de mauvais équipements ». Alors avec trois capuches vissées sur la tête – mon sweat, mon coupe-vent, et mon poncho/cape imperméable spécial vélo qui m’accroche aux mollets et aux poignets, eh oui ! – la pluie, même pas peur !

Et puis de toutes façons, j’étais de bonne humeur. Mais ça, vous l’avez compris, hihi.
Eau turquoise et granit rose
Le ciel s’est éclairci à nouveau en fin de matinée, pour ensuite carrément laisser place à un grand ciel bleu. Ca tombe bien, j’arrivais sur les plus beaux spots de la Côte de Granit Rose et je tenais absolument à en profiter. C’a été chose faite : en plus de traverser Perros-Guirec ou Trégastel, j’ai profité de petits crochets par Ploumanac’h et son très célèbre phare ou encore Pleumeur-Bodou pour aller à la rencontre d’un golf-hôtel avec qui nous avons récemment conclu un partenariat.

Mon vélo a attiré beaucoup de regards, sur la Côte de Granit Rose. Il faut dire qu’il est impressionnant, c’est un beau vélo. Et puis un peu (beaucoup) crado depuis cet après-midi, aussi. L’itinéraire de la Vélomaritime passe par une majorité de petites routes de campagne sur cette portion de la Bretagne, et quelques bois bien boueux après les averses de la matinée ! Je me suis plusieurs fois sentie déraper de manière totalement incontrôlée, et je me suis clairement visualisée au sol ! Mais dans les faits j’ai évité la chute, ouf. En tous cas, j’ai adoré le tracé aujourd’hui. Je crois que les petites routes de campagne sont mes préférées : on peut y rouler au milieu parce qu’il n’y a pas de voiture, on traverse des endroits boisés, on y croise vaches, chevaux, écureuils et toutes sortes de petits oiseaux… Pas très « maritime » pour le coup, c’est un comble !

hôtel face à la mer
En fin de journée, je suis arrivée à mon hôtel avec 75 kilomètres dans les gambettes, tout de même. Je me suis tellement amusée dans les bois et en ai pris plein les yeux sur la côte que je ne les ai pas sentis passer ! Pourtant, ma batterie de vélo électrique est encore plus d’à moitié pleine. Il faut dire que la réputation de ce coin de la Bretagne n’est plus à faire, et est amplement mérité. Quelle beauté ces couleurs… Vous remarquerez également qu’aujourd’hui, je ne me suis pas perdue ! Suffisamment exceptionnel pour être souligné !
Je loge face à la mer ce soir, à l’hôtel Le Toëno, à Trébeurden. D’ailleurs, je vous écris de mon balcon ! La chambre est vraiment belle et spacieuse, la déco de style marin me plaît beaucoup. Le réceptionniste a pris le temps, à mon arrivée, de me faire visiter les parties communes de l’hôtel et nous avons bien discuté, c’est très accueillant et ça fait plaisir !

Carnet de voyage : Vélomaritime J7

dérogation, je triche !
Une « petite » étape de 35 kilomètres seulement aujourd’hui au programme de la septième journée de mon itinéraire de 8 jours sur la vélomaritime. Eh oui, je me rapproche de mon nord-Finistère originel et mon « petit » frère fête ses vingt ans aujourd’hui alors je déroge à mon chemin de base pour participer à l’évènement…
Ne vous en faites pas, j’ai tout de même pensé à vous et pris des photos au cours de mon petit périple à vélo, de Trébeurden à Saint-Michel en grève, en passant par Lannion !

la côte de granit rose, on ne s’en lasse pas
Après le petit déjeuner continental à l’hôtel Le Toëno, j’ai repris la Vélomaritime en commençant par traverser le bourg de Trébeurden et admirer un panorama à la pointe de Bihit. Damien m’avait conseillé de m’y arrêter. Cette pointe, couverte d’ajoncs et de bruyères, offre un magnifique point de vue sur la baie de Lannion jusqu’à l’île Losquet. Il y a même une table d’orientation qui permet de reconnaître les villes de la côte Finistérienne juste en face de nous.

Le tracé de la Vélomaritime m’a encore conduite sur des routes de campagne et des petits chemins entre les champs, j’ai bien aimé. J’ai également traversé la ville de Lannion, dans laquelle je ne me suis pas longuement attardée malheureusement, mais que je connais d’ores et déjà et qui vaut largement le coup que l’on y flâne ! Ville historique, capitale du Trégor et porte d’entrée sur la Côte de Granit Rose, Lannion conjugue avec élégance tradition et modernité. Laissez-vous envoûter par les ruelles pavées et les maisons à colombages, ou évadez-vous sur une randonnée sur le GR34 en baie de Lannion, un voyage au cœur de sites mystérieux et méconnus dans les Côtes d’Armor !

merci marcel, gardien de mon beau vélo pour la nuit
Enfin, mon voyage à vélo du jour s’est terminé non pas à Plestin-les-Grèves, comme je pensais initialement, mais un peu avant, à Saint-Michel-en-Grève. J’y ai en effet des amis, qui ont accepté de garder mon beau vélo au sec et à l’abri pendant la nuit (encore merci à Nico et Marcel !). Evidemment, lorsque ce sont nos clients qui voyagent, ils logent à l’hôtel, à Plestin, comme je l’ai fait tout au long de la semaine ! Pour moi ce soir, ce sera chambre très très privée, chez Papa et Maman 😉
Il me restera un bon gros morceau de Vélomaritime demain, pour ma dernière journée de voyage itinérant à vélo en Bretagne Nord. Une longue distance, beaucoup de dénivelé, un temps qui s’annonce folklo, mais j’irai au bout !!! Je sais que je serai fière de moi après, et puis rejoindre mon village d’enfance depuis Dinan, c’est quand même super satisfaisant !

Carnet de voyage : Vélomaritime J8

Dernière journée et dernière étape de mon itinéraire de 8 jours sur la vélomaritime en Bretagne aujourd’hui !
C’aura d’ailleurs été la plus difficile physiquement : une grosse distance, un dénivelé important (750m tout de même!), des rafales de vent d’Ouest et des ondées de pluie et de grêle. Comme dirait Damien, « le Finistère ça se mérite » !

Bon, au moins mon poncho et mon pantalon imperméable m’ont bien servis, je les ai à peine enlevés aujourd’hui !
Baie de Morlaix, côte Sauvage
Côté paysages et tracé au sol, l’itinéraire de la Vélomaritime m’a emmenée sur les petites routes et la corniche reliant Plestin, Loquirec, Plougasnou et Plouezoc’h, avant d’arriver au port de Morlaix. Etant originaire du coin, je connaissais déjà les petits bourgs et certaines de leurs plages pour y avoir passé mes après-midis les étés de mes années lycées. Je connaissais également bien le GR34, que j’adore en baie de Morlaix, car il est escarpé et la nature sauvage y est splendide. Mais (re)découvrir « chez moi » via la Vélomaritime était inédit et m’a beaucoup plu. Je vis pleinement les valeurs que défend Kaouann : découvrir ou redécouvrir les trésors cachés près de chez soi, en prenant son temps, et qui-plus-est, de manière éco-responsable.

Comme je l’avais prévu, j’ai poussé la pédale après Morlaix pour rejoindre mon village d’enfance, chez mes parents. Ca s’est vraiment joué au mental, parce que j’étais KO ! La pression qui retombe j’imagine.
redescendre de mon nuage
Mais j’y suis parvenue. Et je suis si heureuse d’avoir fait ce voyage, d’avoir eu l’opportunité de faire d’aussi belles rencontres au cours de mes étapes, d’avoir pu en prendre plein les yeux quotidiennement. La Vélomaritime est vraiment un bel itinéraire (en Bretagne en tous cas, pour le reste… je testerai !) et j’encourage tous les amateurs de vélo ou même de nature et de plein air à tenter l’aventure et à se laisser porter par le bien-être que de telles vacances peuvent apporter.
Fin mot de l’histoire : vive la rando, vive le vélo ! Je termine la semaine avec plus de 425km de vélo au compteur et une bonne quarantaine de kilomètres de randonnées annexes. Une sacrée épopée dont je me souviendrai 🙂
Merci encore pour vos retours tout au long mon itinéraire de 8 jours sur la Vélomaritime de Dinan à Morlaix, et au plaisir d’échanger avec vous lorsque vous aurez kiffé voyager écolo en Bretagne vous aussi !
